Edition: ces pseudo-éditeurs qui découragent les artistes !
On a souvent tendance à évoquer les problématiques de l’édition des livres et toutes les difficultés auxquelles font face les écrivains, sans parler autant de ce qu’endurent les chanteurs avant de se voir éditer une œuvre musicale. En effet, ils sont nombreux tous ces artistes à souffrir chaque année en silence à cause de la mauvaise gestion, parfois du dictat, que leur imposent certains éditeurs.
« J’ai eu une mauvaise expérience avec un éditeur de Bejaia il y a plus de 11 ans. Depuis, je lui ai mis une étiquette et je l’ai toujours évité. Mais malheureusement, il continue à faire des victimes au sein de la nouvelle génération de jeunes qui ne le connaît pas », nous a affirmé un artiste originaire de Bejaia.
Un autre artiste vivant en France, lui aussi, témoigne qu’il n’y pas longtemps depuis qu’il a goûté aux souffrances morales que lui a causées un ancien éditeur de Bejaia. « Je croyais que mon album allait voir le jour dans les plus brefs délais, sans autant de malhonnêteté. Mais dès qu’on a signé le contrat il m’a causé un an de retard avant de l’éditer finalement », a-t-il affirmé.
Ce qui est alarmant dans ce phénomène du monde de l’édition des CD, c’est que l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins est au courant de la mauvaise foi de certains éditeurs, mais il semblerait qu’il n’a aucune prérogative pour agir. « C’est comme ça qu’ils font. Ils prennent l’argent du chanteur pour que ce dernier courent après eux des mois durant, avant qu’ils ne le déclarent », nous confiera une source proche de l’ONDA.
Devant cette situation qui entache l’art et l’artiste, plusieurs chanteurs demandent à ce qu’on leur ouvre le champ à l’autoédition comme c’est le cas pour les écrivains. « L’autoédition des CD doit être autorisée pour que tous ces producteurs se ressaisissent. L’artiste pourra enfin se libérer du fardeau des éditeurs-escrocs quand la solution est entre ses mains », nous dira un jeune chanteur.