Université Abderrahmane Mira de Bejaïa : un professeur entame une grève de la faim illimitée dès aujourd’hui

Un professeur à la Faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion, à l’université Abderrahmane Mira de Bejaïa, a entamé aujourd’hui, dimanche 28 mars, une grève de la faim illimitée.

En effet, selon les propos de cet enseignant, Azkak Tarik, qui s’est livré à Berbère TV, la cause de son action est due principalement à la discrimination dont il est victime, lui et sa femme, au sein de cette université.

«  J’entame aujourd’hui une grève de la faim illimitée car j’en ai marre. La discrimination est grande ici et le doyen me discrimine. Mon problème c’est que depuis plus d’une année, le doyen et le chef de département ne cesse de m’intimider. Depuis que j’ai démissionné de mon poste de chef de département, le nouveau chef installé qui est venu et le doyen m’ont rendu la vie très compliquée », a-t-il déclaré sur BRTV.

Et d’enchainer : « Le pire c’est qu’ils s’en sont pris même à ma femme. Parmi ces problèmes il y en a ceux qu’on ne pas les citer tous, comme la pression, l’emploi du temps (…). Mais le plus grave c’est qu’il vient de me réduire la prime de rendement sans raison apparente. Même quand j’étais chef de Département, il me menace en fouillant dans mes archives dans le but de m’intimider. Il a un problème avec moi, pourquoi il s’attaque à ma femme en la privant de son poste de responsable de Master ? ».

Selon ce professeur, sa femme a été même agressée et elle a encore des séquelles depuis ce temps-là à cause de son licenciement injuste. Ce professeur par ailleurs donne quelques conditions pour renoncer à sa grève, dont l’arrêt immédiat des pratiques discriminatoires, l’ouverture d’une enquête ministérielle sur les abus de pouvoir du doyen de l’université, la réhabilitation de sa femme dans son droit au travail, et la revue de ses droits à la prime après l’enquête.

Il y a lieu de signaler que cet enseignant a expliqué que son recours à la grève de la faim est dû aussi à l’enterrement de la Direction de l’université car, selon lui, il a rédigé plus de 13 rapports et n’ont eu aucune suite. En outre, il a fait une demande d’audience et sit-in de 6 semaines sans que personne ne daigne prendre en charge son cas. Il dénonce et réclame à ce que le clanisme cesse dans cette université, tout en assurant vouloir bien reprendre son travail le plus vite et le plus normalement du monde.