Tamazight en France : François Hollande se confie et se prononce sur l’enseignement du berbère en France

L’ancien président Français, François Hollande, a évoqué l’enseignement de tamazight en France lors d’une émission sur Berbère TV, intitulée Actuyal et animée par le célèbre journaliste Mohand Kacioui.

En effet, cet homme politique n’a pas écarté la possibilité d’enseigner le berbère en France dans le futur en réponse à une question du journaliste sur l’introduction de cette langue dans les écoles françaises.

Bien qu’hésitant au début, puisque il a sous-entendu que cela pourrait être une menace pour la langue française, alors que d’autres langues y sont déjà enseignées, il a tout de même fini par admettre que si cette langue est parlée par une communauté nombreuse et dans moult cadres, la France devrait l’introduire dans les écoles. Ainsi, tout en soulignant qu’il est « très attaché à la langue de la République », à savoir la langue française, François Hollande s’est dit favorable à l’enseignement du berbère, au même titre que quelques autres langues étrangères.

L’animateur de l’émission lui a rappelé notamment que son ancienne ministre de l’Education au sein de son gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qui est d’origine berbère, avait proposé que cette langue soit enseignée mais sans voir sa proposition aboutir bien que, selon une enquête menée par le Ministère de l’Education nationale française, la langue berbère est la première langue parlée en France après le français.

« Si cette langue est pratiquée en France dans les relations familiales, si elle est pratiquée dans le monde – elle est pratiquée dans le monde – ça vaut la peine à ce moment-là de l’enseigner pour que ça soit une langue qui soit non seulement parlée mais apprise. Est-ce que c’est un risque pour la langue de la République ? », s’est-il questionné.

Et d’enchaîner : « Parce que je suis très attaché moi à la langue de la République, la langue française, pour la francophonie, pour le fait que… ce qui fait l’unité d’un pays c’est quand même que nous parlions tous la même langue. Est-ce que pour atteindre ce principe il faut éteindre toutes les autres langues ? (…), Ben non, je pense qu’il faut enseigner ces langues. Et il faut le faire dans l’enseignement public, et ne pas laisser des écoles religieuses ou des écoles privées faire cet enseignement à la place de la République, parce que ça doit être un enseignement et pas une tolérance. Ce n’est pas la même chose », a-t-il estimé.

A rappeler qu’au jour d’aujourd’hui, la langue berbère ne bénéficie pas d’une attention de la part de la France officielle, sachant qu’elle demeure enseignée uniquement à l’université. La raison pour laquelle les Amazighs de France ne cessent d’interpeller par toutes les façons les autorités françaises afin de les considérer et d’introduire leur langue dans l’enseignement.